ÉDITO DU 25ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE- 22 septembre 2024

L’humilité de Dieu

            Jésus vient de parler de sa mort, sa mort tragique. Non seulement  les apôtres ne comprennent pas les paroles de leur Maître, mais sentent en eux comme un frisson. Les hommes vont le tuer, mais il ressuscitera le troisième jour. Qu’est-ce que Jésus veut dire par ces paroles se demandent-ils ?

            Jésus, tout Fils de Dieu qu’il est, va s’abaisser, il va descendre au plus bas. Nous voyons ainsi jusqu’où va l’humilité de  Dieu. En théologie, pour dire cela, on emploie le mot « kénose ». Ce terme désigne l’action de se vider, de se priver de tout. « Jésus s’est vidé lui-même, prenant la forme d’esclave », écrit Saint Paul ( Ph 2, 7).
            Jésus descend au plus bas ; les apôtres, eux, veulent monter le plus haut possible. Sur la route ils se disputent pour savoir quel est celui qui est digne d’occuper la première place, quel est le plus grand.
            Jésus qui lit dans les cœurs, sait bien, avant de leur poser la question, ce dont ils ont discuté tout au long du chemin. Et Jésus va leur montrer que le plus grand, c’est celui qui se fait le plus petit. Celui qui est comme un enfant. 
            Accueillir un enfant, c’est accueillir le Christ, et accueillir le Christ, c’est accueillir celui qui l’a envoyé, c’est-à-dire le Père. Celui qui veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous. Le Christ nous montre la marche à suivre. « La dernière place est impossible à prendre, chaque fois que j’ai voulu la prendre, j’y ai trouvé Jésus » : C’est ainsi que s’exprime Charles de FOUCAULD.
            Jésus nous invite à poser sans cesse des actes d’humilité, car ce n’est pas en nous élevant qu’on le trouvera, mais en nous rendant à proximité de la dernière place. Sommes-nous prêts à nous abaisser jusque-là pour trouver le Christ que nous cherchons ? Il n’est pas ailleurs. Bienheureux ceux qui sont humbles, ils pourront rencontrer le Christ.

                                                                                              Père Jean-Luc Guilbert